Quand le désir d'écrire des romans m'est apparu, on se pose toujours quelques questions existentielles, surtout quand c'est votre premier livre. Et bien pour moi ce fut tout le contraire. J'ai écrit une vingtaine de pages manuellement, puis je les ai fait lire à ma fille Jennifer en lui expliquant le sujet. A la fin de sa lecture elle m'a encouragé et m'a dit " vas-y ".

Il est évident que ses encouragements ont fortement décuplé mon imagination et mon envie de continuer. A partir de là, je connaissais déjà le titre de mon livre et que j'en ferais une trilogie. Dans ma tête tout était cadré, rangé, trié jusqu'au rôle conçu pour chacun de mes personnages.

Vous pourriez me dire que je fanfaronne en écrivant ça, mais cela s'est réellement passé de cette manière sans qu'il y ait réflexion alambiquée ou contraintes inavouées dans mon écriture.

Chaque soir ou presque, je m'installais devant mon clavier et les mots, les phrases, les pages et les situations s'ajoutaient ou s'associaient pour créer un livre puis deux et enfin trois. Il ne m'est jamais venu à l'esprit de dire " je fais encore vingt ou trente pages ". Non, je me disais que l'histoire de Judith se terminerait quand elle le désirerait.

En principe un romancier commence toujours par écrire un livre et non une trilogie. Dans mon cas, la trilogie était indispensable afin de créer un univers complet dans lequel mon héroïne pourrait se mouvoir sans obligation ni contrainte. On pourrait toujours me rétorquer que ce n'est pas un thriller au sens fort du terme, mais les ingrédients sont présents  - meurtres, enquêtes, énigmes, amour, amitié sincère ou tordue,  traître, policiers et journalistes complices ou non dans les recherches d'indices. Mais je peux vous dire que c'était avec un plaisir incommensurable que j'ai écrit cette trilogie, en y mettant un coeur, une ardeur et des envies chaque soir renouvelés.

J'imagine que chaque artiste, qu'il soit réalisateur de films, acteur, peintre sculpteur ou tout autre métier touchant à la création a ressenti la même chose que moi devant le défi que l'on avait imaginé ou simplement désiré exprimer.

Salut les artistes!