Get on the Bus
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by Kathleen Burke In the world of film, like in any of the arts, there’s a bus; a mental montage that carries you to the fulfillment of your dreams. You are part of the ‘scene’, a passenger on the ‘film’ bus. But, unlike these other slobs you travel with, you believe firmly that your ride will be short and sweet. The work you have slaved over will be recognized as the biggest breakthrough in decades, acclaimed at long-last as a welcome flair of inventive and genius that comes once every fifty years from such gifted people as yourself. Time cannot be wasted, your work must be immediately praised, implemented, awarded. Hollywood will instantly open its arms. Sooner, much sooner rather than later, you’ll be plucked from this amateur bus to take your seat on another bus, the red-carpeted bus of glamour, money and fame. Instead, however, you stay on the first bus. The bus carries all the film world’s naive crowd and newbies, but it also carries old timers, stalwarts and refuse-niks, the daring and the un-phased, the cute and the crazed, and everybody in between. It’s the bus that throws everyone together, leaves you defensive, cautious, doubting, and sometimes very weary. On the other hand, the bus isn’t half bad actually, because you are among others like you, well, egos like you, well, really nice people like you. Try as you might to maintain a sophisticated distance, you discover similarities that endear you one to the other, especially the fact that all artists are egotistical. And this is your first important awareness, so important that it may even help you to eventually get off the bus– into production mode and dollar making and maybe even towards all that fame out there and that you know you deserve too! I got on the bus this past year, after of course having succumbed to another rude awareness that my scenario/script was not going to be ‘plucked’ from the pile that sits at the back of the bus. At first I blamed it on the fact that I sat near to an open window so the pages fluttered out and away and that was not fair. Then I realized how much clutter and paper and bits and bites of scripts sit on the film bus, enough felled trees to fill a forest. After that, it didn’t take long to settle down. The good thing about having been in the writing business for over 20 years is that I already knew about these buses and understood that, though their names and destinations differ, the essentials do not. With my script, in spite of the niggling human egotistical desire to have things different, I sensed deep down that I’d be on the film bus for a while, as I’ve been on the writer’s bus for a while. My ‘getting the script out there’ story is likely a strain of the same story from other screenwriters. We get this great story idea. Given our interest in the written word, the idea easily materializes into scribbled notes, then to organized outlines, then to the electronic screenplay format required these days (with a few festivals and online classes thrown in). The putting together of a script, for a writer, isn’t really the challenge. It’s all the other stuff around it—the pitch, the budgeting, something called storyboarding, and oh, schmoozing and getting your feet wet doing stuff you don’t really care to, but you might meet someone so why not? Things like volunteering at festivals, sending the script out to cyberspace, talking/pitching in your sleep, in case someone may hear. And so the next decision becomes, is this the ride I want? And in so many ways, if you are hooked on that aspect of the film business that makes your heart race, that discovery of self that takes place when you perform your beloved activity that contributes to the film making venture–that celluloid mechanism for telling a good story–then you settle into your seat, watch the scenery, talk with those around you, massage your work, think a lot, and enjoy the ride! Mine is the story of a fifty-something named Sarah who, newly widowed and with kids gone, strikes out onto the stage to sing. Her one problem? She does not have a singing voice. And so, like the rest of us, she’s on a bus going towards a dream that may or may not materialize. My script is called “SING” and I have submitted it to several festivals. More updates to follow, once the festivals have passed and I am either plucked or once again seat-belted into the bus! Kathy Burke Comstock is a lover and writer of all things about France. She contributes regularly to the site bonjourparis.com and splits time between Paris and Massachusetts. /// Monter dans le bus Dans le monde des films, comme pour tour les arts, il y a un bus ; un montage mental qui nous amène à la réalisation de nos rêves. On fait partie de la scène, en tant qu’un passager sur le « bus du cinéma ». Mais, à l’inverse de toutes ces loques avec qui on voyage, on croit fermement que son voyage va être court et agréable. Ce travail, sur lequel on a tant galéré, sera reconnu comme la percée la plus importante depuis quelques dizaines d’année, enfin acclamé comme le flair inventif et génial qu’on ne voit que tout les cinquante ans, de la part de gens dotés d’un don, tel que soi-même. Pas de temps à perdre, son travail doit être immédiatement applaudi, mis en œuvre, récompensé. Hollywood ouvrira tout de suite ses bras. Et avant avoir le temps de dire « ouf », on se fera détacher de ce bus d’amateurs et on se retrouvera assis dans un autre bus, celui du tapis rouge plein de glamour, d’argent et de célébrité. Malheureusement, on reste sur le premier bus. Le bus transporte de tout venant du monde du cinéma : un foule de bleusaille naïve, mais aussi les habitués, les refusés, les audacieux et les blasés, les mignons et les fous, et tout ceux entre les deux. C’est un bus qui met tout-le-monde ensemble, qui rend défensif, prudent, douteux, et quelques fois très las. Malgré tout, ce bus n’est pas si mal, parce qu’on est entouré de gens comme soi, enfin plutôt des égos comme le notre, ou encore des gens gentils comme nous le sommes. On peut autant essayer qu’on veut garder une distance sophistiquée, on trouve toujours des similitudes qui nous font nous apprécier les uns les autres, surtout dû au fait que tous les artistes sont égoïstes. Et c’est ça la première prise de conscience importante, tellement importante que c’est justement ça qui aidera finalement à descendre du bus – pour entrer dans le mode de la production et dollars à gogo et pour aller vers toute cette gloire qui nous attend qu’on sait qu’on mérite aussi ! Je suis monté dans ce bus au cours de l’année passée, après avoir évidement succombé à une autre prise de conscience brutale que mon scénario n’allait pas être sélectionné de la pile silencieuse du fond du bus. Au début, je me suis dit que c’était à cause du fait que mon siège était à côté d’une fenêtre ouverte, faisant virevolter toutes les pages dehors, et que ce n’était pas juste. Et puis je me suis rendu compte de la quantité de désordre, de papiers et de bouts de scénarios en vrac qu’il y a dans le bus du cinéma, suffisamment d’arbres abattus pour remplir une forêt. Après ça, il n’a pas fallu longtemps pour se calmer. Ce qui est bien à propos d’avoir été dans le secteur de l’écriture pendant 20 ans, ce que je connaissais déjà ces bus, et j’ai compris que même si les noms et les destinations sont différents, l’essentiel ne change pas. Avec mon scénario, malgré ce désire humain tatillon et égoïste de recevoir un traitement différent, j’ai ressenti au fond de moi que je resterai dans le bus du cinéma pendant longtemps, étant donné que je suis dans le bus des écrivains depuis longtemps. Mon histoire de « faire connaitre son scénario » est sûrement un étirement de la même histoire d’autres scénaristes. On a une super idée pour une histoire. Avec notre intérêt pour l’écriture, l’idée se matérialise facilement en notes gribouillées, et puis en notes organisées, et enfin le format électronique exigé de nos jours (avec un ou deux festivals et cours online ajoutés au tout). Pour un écrivain, le challenge n’est pas vraiment d’assembler le scénario. C’est tout le reste, ce qu’il y a autour – la présentation, la budgétisation, quelque chose qu’on appelle le storyboarding, oh et aussi tout le baratin et de faire face pour la première fois à des choses qu’on a vraiment la flemme de faire, mais bon, il y a toujours la possibilité de rencontrer quelqu’un, alors pourquoi pas ? Des choses comme se porter volontaire à des festivals, envoyer son scénario sur le net, et se présenter et parler dans son sommeil, au cas où quelqu’un entende. Et la prochaine décision devient : est-ce le parcours que je veux ? Et de tant de manières différentes, si on est captivé par cet aspect du cinéma qui fait battre son cœur à tout rompre, cette découverte de soi qui se passe quand on effectue notre activité adorée qui contribue à l’aventure de créer un film – ce mécanisme cinématographique pour raconter une bonne histoire – alors on s’apaise dans son siège, on regarde le paysage, on parle avec ceux qui nous entoure, on masse son travail, on réfléchit beaucoup, et on passe un bon voyage ! Mon histoire est celle d’une Sarah, dans la cinquantaine, qui, récemment veuve et n’ayant plus d’enfants à la maison, décide de s’aventurer sur l’estrade pour chanter. Son seul problème ? Elle n’a pas une belle voix. Et alors, comme nous tous, elle est dans un bus vers un rêve qui va, ou pas, se réaliser. Mon scénario s’appelle « SING# » et je l’ai présenté à plusieurs festivals. D’autres mises à jour à suivre, une fois que le festival sera passé et que je serai soit repérée ou encore une fois rassise sur le bus ! Kathy Burke Comstock adore et écrit à propos de tout ce qui est français. Elle contribue régulièrement au site boujourparis.com et partage son temps entre Paris et le Massachusetts.