Je ne suis pas morte, Jean-Charles Fitoussi

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by Marie-Charlotte Fossard Last Saturday, I went to an event called Table ronde «Dessiner le musée» at the Louvre museum. The event hosted various artists like architects, scenographers and designers who meet to talk and debate about art. These «carte blanche» events give artists the opportunity to share their passion for their vocation. This Saturday it was carte blanche to Richard Peduzzi, a scenographer, painter and designer, who has demonstrated his passion for painting through theatre, opera and film sets. He was also the director of the Académie Française in Roma for six years until 2008. The fourth and final day was devoted to «artistic dialogue», giving the opportunity to meet artists who had all been to the Villa Médicis, an exceptional place devoted to art. One of them, the director Jean-Charles Fitoussi offered an extract from his latest feature film, «Je ne suis pas morte». Jean-Charles Fitoussi is a french filmmaker who studied architecture, cinema and philosophy. He is well known for getting inspiration from literary sources and he confessed before the screening that it was difficult to only show a little part of his work. For him an extract is like « not even showing a chapter, but just the end of a sentence from a book», but nonetheless 15 minutes of the film seemed sufficient to carry the audience away into Fitoussi’s world. The extract begins with a picnic on the grass where a couple is breaking up. After a nightmare a man wakes up in a Roman garden, laughing at the fact he’s alive. Then the focus is on a little boy that we follow down the corridors of the Villa Médicis and his inquisitiveness leads him to a an opera singer. We see him listening to her without her knowing. Her singing is the most important part of the rest of the extract; there are no more speeches or words. The singer faces her audience, the little boy is still there and we are amongst them. Nobody is neglected by the camera, it’s a mix of singularity, confusion and of generations of people. The singing is efficient enough to be transported all around them and us, any dialogue would be too much. The images were beautiful and it felt like we were humble spectators within the scene. But in this modest transparency the effect was even bigger, we were the witnesses of the singularity of the moment increased by the purity of the singing. The power of music was even brighter in this extract, and transported so many feelings, more than words ever could. Nostalgia and melancholy were expressed as breaking-off and reuniting with continuous grace throughout the singing. «Je ne suis pas morte» won awards at Mar del Plata and Belfort, and includes three sections: ‘Par les beaux soirs d’été’, ‘Le Chant des séparés’, and ‘Par des chemins étranges’; This extract came from the second one «Le Chant des Séparés» which could explain its choice. If i would have to describe this moment as a simple viewer i would say that it was a powerful moment, a place of enjoyment where emotions are heightened because of the singer; we were uplifted into this world. Now the impatient wait begins for the rest of this feature film which will soon be released onto the big screen. /// par Marie-Charlotte Fossard Samedi dernier, je suis allée à la journée carte blanche à Richard Peduzzi qui se tenait au musée du Louvre afin d’inaugurer la série de journées «Dessiner le musée». Accueillant divers artistes tels que des architectes, scénographes et designers réunis pour échanger et soumettre leur réflexion sur l’art. L’occasion pour eux de partager leurs passions. Ce samedi, la carte blanche était attribuée à Richard Peduzzi, scénographe, peintre, designer et ancien directeur de l’Académie de France à Rome de 2002 à 2008. Notamment connu pour avoir su exprimer sa passion pour la peinture à travers des décors de théâtre, d’opéra et de cinéma. La quatrième et dernière partie de cette journée consacrée au thème «le dialogue des arts» a été l’occasion de rencontrer des artistes qui tous ont été pensionnaires à la Villa Médicis, institution française dévouée à l’art. Ce moment d’échange a débuté par la projection d’un extrait du film Je ne suis pas morte (Le Chant des séparés) dernier long métrage de Jean-Charles Fitoussi, cinéaste français auteur de film depuis 1994, qui a étudié l’architecture, le cinéma et la philosophie. Il trouve son inspiration essentiellement dans la littérature. Ce dernier nous confesse avant cette projection la difficulté de saisir l’instant du film, le choix de cet extrait, pour lui cela est comme non pas montrer «le chapitre d’un livre mais la fin d’une phrase d’un livre», néanmoins ces 15 minutes d’extrait se sont suffit à elles mêmes. Ce quart d’heure suffit à transporter le public dans l’atmosphère de Fitoussi. Ce qui ressort de cette projection c’est cette volonté de transparence, de montrer le spectacle du réel sans artifices apparents. Cet extrait commence par un déjeuner sur l’herbe. Nous assistons à la rupture d’un couple où l’homme se retrouve impuissant face au désespoir de cet abandon. Puis nous le retrouvons dans un jardin romain, se réveillant après un cauchemar. Le simple fait d’être vivant le fait rire aux éclats. L’extrait se focalise alors sur un jeune garçon indiscret que nous suivons dans les couloirs de la Villa Médicis, sa curiosité le conduit jusqu’à une cantatrice qu’il écoute à son insu. Son chant sera le fil conducteur de cet extrait, pas un mot, pas une parole ne suivent. Le plan suivant nous montre cette cantatrice face à un auditoire où nous retrouvons le jeune garçon et l’homme du début. La caméra ne néglige personne, c’est alors un mélange de singularité et de confusion des générations et des êtres. Le chant est assez majestueux pour subjuguer l’audience, désormais les mots seraient incongrus. Les images sont épurées nous ne sommes qu’alors les modestes spectateurs de cette scène. Dans sa mise en scène, Jean-Charles Fitoussi est le garant de la réalité mais dans cette humble transparence, l’effet n’en était que plus grand. Cette singularité du moment est amplifiée par la pureté du chant. La puissance de la musique n’en est que plus remarquable dans cet extrait, où les sentiments s’en trouvent troublés bien plus que par les mots. La grâce continue de ce chant nous entraîne dans cette sphère rythmée par la séparation, les retrouvailles et la nostalgie. «Je ne suis pas morte» composé de trois volets: «Par les beaux soirs d’été», «Le Chant des séparés» et «Par des chemins étranges» a été primé à Mar del Plata et à Belfort où Jean-Charles Fitoussi a remporté le grand prix du film français. Un moment d’exaltation où l’élégance du chant nous interpelle. Remerçions Jean-Charles Fitoussi pour cette belle découverte, nous attendons avec impatience la suite de cet extrait qui sera très prochainement sur grand écran.


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