On ne prête qu'aux riches. Tout le monde connait cette citation.
Doit-elle être expressément reproduite à chaque fois qu'une personne célèbre ou un tant soit peu reconnue parce qu'elle vient de créer, de publier un livre ou tout simplement d'exprimer un avis tout à fait banal ?
On vit dans un univers où le "paraître" compte plus que le "naturel". Combien d'auteurs, d'artistes en tous genres n'auront jamais la chance d'être en haut de l'affiche parce qu'on évite de leur donner le mérite auxquels ils ont droit.
Ce coup de gueule a au moins le désir de montrer qu'à partir du moment où la notoriété est sur vous, elle ne vous quitte plus, même si le talent est absent ou inexistant, mais simplement parce que des personnes se sont dites pourquoi pas lui.
Je l'ai déjà écrit et répété dans un de mes blogs, il faut rencontrer la bonne personne au bon moment et au bon endroit. Mais les décideurs se voilent les yeux et surtout ne prennent aucun risque en renouvelant toujours la même confiance aux mêmes auteurs ou artistes.
Conservatisme, frilosité ne vont pas de paire avec business. C'est là, le noeud de la question. Mieux vaut tenir le succès pendant qu'il est là, que chercher ou courir après un éventuel et nouvel artiste dont ils n'ont pas envie de voir le talent.
On voit toujours les mêmes têtes d'affiches au cinéma, les mêmes romanciers dans les vitrines des libraires, les mêmes chanteurs dans les émissions de télévision.
Alors debout les décideurs aveugles, allez là où est le talent. Souvent il vous suffira d'une pincée d'audace mêlée d'une irrésistible envie de découvrir ce que d'autres encore plus aveugles que vous, n'auront pas vu.
Parfois il suffit de tourner les pages de Filmannex et de creuser parmi les sujets de ses abonnés pour se rendre compte que la plupart des artistes répertoriés dedans ont souvent infiniment plus de talent que certains dont les noms s'étalent en toutes lettres n'importe où.
Si jamais cette diatribe était lue et même vue, qu'elle résonne aux oreilles des sourds et aveugles d'une corporation attentiste, dont le seul talent est de rester camper les deux pieds englués dans un socle de béton garni de dollars.