The Shared Palme d’Or
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by Marc Rickenbach
The 64th edition of the Cannes International Film Festival opened with Woody Allen’s new film Midnight in Paris. The American filmmaker, who has been honored by the festival in the past, is famously known to keep his films out of any competition and often does not show up, even if nominated. To some this might appear as a slight against those who wish to celebrate his work, but Allen simply does not feel that films, or any art for that matter, should be in competition. In many ways, it’s hard not to agree.
What is great about Cannes, and other festivals like it, is that it more closely resembles a true celebration of film. Award ceremonies like the Oscars or the Césars, have often been regarded as the industry’s way of self-congratulation. It’s rare that we are surprised by the nominated films, and over the years this has lead to a sort of sub-genre referred to as “Oscar contender” which is usually directly related to budgets and name-recognition. Sure, there are some surprises, such as last year’s Winter’s Bone, when an indie cracks the top ten and introduces mainstream audiences to a new filmmaker, but those films rarely win.
On looking back over the history of the Palme d’Or, I noticed a few years when the award was shared. In 1979 Apocalypse Now and The Tin Drum were jointly awarded the top prize, and it isn’t so difficult to see why. Both films, by filmmakers who were by no means strangers to the jury, worked similar themes, and on re-watching both, the two are quite a complimentary pair.
The absurdities of war are treated from two very different points of view: the Vietnam War, vis a vis the American experience, and the Nazis’ taking of Danzig from the German-Polish point of view. What we see in each of these films is the horrible lengths to which humans can render themselves inhuman, in a narrative that is often uncomfortably humorous. Take for example the ‘Ride of the Valkyries’ scene in Apocalypse Now and the swallowing of the Nazi pin by Oskar Matzerath’s stepfather (on which he subsequently chokes on and is shot). In essence, by awarding both films, the jury documented the continued effects and reflections on past wars by two different societies.
This sharing of awards happened again in 1980, 1982, 1993 and most recently in 1997, and it begs the question: can an academy or even a select international jury fairly award the ‘best of’ award to a single film? Yes, the spirit of competition is what ultimately makes these festivals intriguing to filmmakers and audiences. However, it would be great to figure out a manner in which a festival could commend multiple films ‘in competition’, as Cannes has in past years, for what each brings to the current international dialogue on social and aesthetic issues. After all, art and film are more like ongoing conversations than debates, and generally there is no victor in art as there is no victor in a dialogue.
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par Marc Rickenbach
La 64ème édition du Festival International de Cannes s’ouvre cette semaine avec le nouveau film de Woody Allen Midnight in Paris. Le réalisateur américain qui a été honoré par le festival précédemment est bien connu pour ses habitudes de laisser ses films en dehors de toute compétition et souvent n’apparaît pas, même si il est nominé. Certains peuvent considérer cela comme un affront à ceux qui voudraient célébrer son oeuvre, mais Allen tout simplement ne croit pas que les films ou n’importe quelles oeuvres d’art puissent faire partie d’une compétition. C’est difficile de ne pas l’accepter, pour plusieurs raisons.
Ce qui est remarquable aux Cannes et d’autres festivals comme celui-là, ce qu’il ressemble plus à une vraie célébration du film. Les cérémonies comme les Oscars et les Césars sont souvent considérées comme une occasion pour l’industrie de se féliciter. C’est rare qu’on soit étonné par les films nominés, et au cours des années ça a produit une sorte de sous-genre qu’on appelle un ‘Candidat Oscar’ et qui est pour la plupart des cas lié directement aux budgets et aux noms connus. Certes, il y a parfois des surprises, comme le ‘Winter’s Bone’ de l’année passée, quand un film indie s’introduit dans le top dix et fait connaître un nouveau réalisateur aux audiences mainstream, mais les films comme ça gagnent très rarement.
En rappelant l’histoire de la Palme d’Or j’ai remarqué quelques années quand le prix était partagé. En 1979 ‘Apocalypse Now’ et ‘Le Tambour’ ont reçu la Palme d’Or Ex-aequo, et ce n’est pas trop difficile de comprendre pourquoi. Les deux films, par des réalisateurs sans doute connus par le jury, ont travaillé des sujets similaires, et en revoyant les deux, ils font une paire assez complémentaire.
Les absurdités de la guerre sont traitées de deux points de vue très différents: la Guerre du Viêt Nam, vis à vis l’expérience américaine, et la prise de Danzig par les Nazis du point de vue polonais-allemand. Ce qu’on voit dans ces films, c’est le niveau d’inhumanité que peuvent atteindre les humains, dans une narration qui est souvent inconfortablement humoristique. Par exemple, la scène de ‘La chevauchée des Walkyries’ dans ‘Apocalypse Now’ et celle de beau-père de Oscar Matzerath avalant une épingle Nazi (avec laquelle il s’étouffe après et on le tue). En fait, en partageant le prix entre les deux films, le jury a documenté les effets continus et les réflections sur les guerres passées par deux sociétés différentes.
Le partage des prix a eu lieu de nouveau en 1980, 1982, 1993 et plus récemment en 1997, et cela pose la question: est-ce que une académie ou même un jury international sélectionné peut choisir justement un seul meilleur film? C’est vrai que l’esprit de compétition rend ces festivals intéressants pour les réalisateurs et le public. Mais ça serait quand même magnifique de trouver une façon pour un festival de distinguer plusieurs films ‘en competition’, comme Cannes l’a fait dans les dernières années, pour ce que chacun des films apporte dans le dialogue international sur des matières sociales et esthétiques. Après tout, l’art et le film sont plutôt une conversation continue qu’un débat, et il n’y a généralement pas de vainqueur dans l’art comme dans un dialogue.